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coupsfrancs
2 mai 2011

To bi or not to bi !

Blaquart au placard ! Le Directeur Technique National de la FFF fait les frais de l'affaire des quotas ethniques envisagés dans les centres de formation et écoles de football. Il devient ainsi la victime politique du Ministère des Sports pour sauver le chevalier Blanc. Face au tollé qui gronde, il est toujours préférable de sacrifier un anonyme, aux yeux du grand public, plutôt que d'éliminer la nouvelle tête de pont du foot français. 

Pour qui observe les choses du ballon rond, Le laissez-passer est dur à obtenir pour les patronymes à consonnance sudiste. Cet inconscient, pas très fair-play, est bel et bien présent dans le foot français depuis des lustres et à tous les étages. Souvenons nous de la "rumeur" ayant couru sur la non sélection de jean tigana à la tête des Bleus pour une pigmentation trop sub-saharienne. En 1998, la coupe du monde organisée en France aurait dû permettre à ali benarbia et sabri lamouchi de faire partie de l'épopée triomphante. Deux arabes, avec zidane en sus, plus quelques noirs, dans le cadre d'un évènement planétaire ultra-médiatisé et avec de fortes retombées commerciales, n'étaient, apparemment, pas politiquement corrects pour représenter le pays hôte. Plus proche de nous, la dernière édition en Afrique du Sud s'est faite sans nasri, benzema et ben arfa, écartés pour de fumeux motifs comportementaux. Rétrospectivement, un mal pour un bien pour ces garçons qui auraient concentré, sur eux, une bonne partie des avanies déversées suite à la bérézina de knysna.

A l"heure où un vent marinier (cf Le Pen) balaie l'hexagone, on est en droit de s'attendre à ce que le football soit un sanctuaire préservé de telles pensées nauséabondes. Sport par essence populaire, il est logique de voir se bousculer, aux portillons du foot français, un fort contingent de joueurs aux origines diverses. C'est en effet la spécificité de ce sport que de permettre aux classes, souvent défavorisées, de toucher le graal de la célébrité et de la réussite professionnelle quand la force des réseaux empêche la promotion dans d'autres domaines. La France, et ce quelle que soit la discipline, a toujours bénéficié de talents, nés sous d'autres latitudes, ( Eunice Barber, Golovin, les athlètes marocains....) sans que cela provoque d'esclandre.

Aujourd'hui, et pour ne pas perdre le peu de crédit qui lui reste, la Fédération Française de Football essaie d'éluder la question des quotas derrière le vocable des bi-nationaux et du profil technique des joueurs. Laurent Blanc a toujours reconnu que cela lui posait problème de former des talents en herbe allant garnir les rangs de sélections étrangères. Dans les catégories de jeunes de 16 à 21 ans, 45 % des footballeurs possèdent la double nationalité. Combien auront la chance d'évoluer avec l'équipe A? Ignore-t-on que la capacité d'absorption de ces pied-d'oeuvre ne sera jamais totale? Alors pourquoi s'indigner quand les recalés vont chercher une reconnaissance internationale dans le pays de leurs origines? Il serait plus judicieux de communiquer positivement sur la formation à la française quand celle-ci s'exprime sous d'autres cieux.

Le quota de 30% de candidats noirs et arabes n'est pas publiquement assumé car moralement inacceptable. Mais si on veut éviter qu'une multitude de gamins rejoignent une sélection étrangère, il suffira de limiter l'entrée des cas potentiellement problématiques....

Le foot français sortira grandi s'il ne cède pas aux sirènes d'une autre époque. Dans le cas contraire, il donnerait raison à un certain professeur de philospohie (Alain,f.) et à un député-maire du 91 (Manuel V.), tous deux partisans d'une politique de visages pâles !

 

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coupsfrancs
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